Boissey l’endormie s’est réveillée

Enchassée dans un petit territoire de 9 km2 (900 ha) essentiellement composée de terres agricoles, la commune de Boissey, qui n’était certes pas la plus petite de l’ancien canton pontévallois en terme de superficie, a longtemps souffert sur le plan du développement démographique et urbanistique de sa situation géographique à l’écart des grands corridors nord-sud que sont la D933, ou a un degré moindre la D58, qui mettaient ses voisines Boz, Ozan, Gorrevod ou Reyssouze d’une superficie moindre ou égale, à quelques minutes du centre d’influence qu’est l’agglomération mâconnaise ou encore plus au nord du tournugeois, tout comme l’est sa grand soeur Chevroux, presque deux fois plus grande.

Son éloignement par rapport à la ville centre qu’était Pont-de-Vaux ne lui accordait pas non plus un grand pouvoir d’attraction.

La population, plus de 500 habitants au début du 20me siècle (1906) avait chuté après la grande guerre, 369 en 1926 et avait continué à sombrer au fil des décennies pour ne compter que 202 habitants à l’orée du 21ème siècle (1999).

Enfin un frémissement dans les statistiques, quelques constructions, quelques couples recherchant la tranquillité se sont installés… des enfants sont arrivés…

Des lotissements ont commencé à voir le jour et puis, la commune s’est lancée dans un défi de taille pour une si petite commune : réhabilitation totale de son vieux bâtiment école-mairie à l’unique bureau vétuste et peu accessible pour faire place à une mairie digne de ce nom et construction d’un nouvel édifice abritant salles de classe, cantine à usage de salle polyvalente tandis que la place du village était reliftée. Avec son centre-bourg à l’allure pimpante la commune parait beaucoup plus accueillante. Des petits lotissements se sont ajoutés aux toutes premières réalisations. La population était estimée en 2021 à 383 habitants et d’autres constructions sont en cours.